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 Juste un peu de concentration #Privé - Emy#

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Leanne Brown
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Leanne Brown


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MessageSujet: Juste un peu de concentration #Privé - Emy#   Juste un peu de concentration  #Privé - Emy# EmptyJeu 3 Juil - 18:29

    Cette nuit, Leanne n'avait pas réussi à dormir, cela devenait de plus en plus fréquent ces temps-ci. A vrai dire, ça arrivait à chaque fois que la jeune appliquait un de ses régimes, mais elle évitait de penser à cette possibilité, ce n'était pas rassurant. Déclarée "malade" depuis trois jours, elle n'allait pas aller en cours aujourd'hui non plus. C'est ainsi que la blonde sortit de son lit à 8h17 exactement, les yeux cernés jusqu'au menton, et se retrouva seule dans la chambre. En voyant son reflet dans un miroir qu'elle trouvait si laid, si énorme, elle s'énerva et la glace éclata dans un bruit assourdissant. Elle chuchota un "Et merde..." et attrapa la pelle et la balayette quand elle eut une illumination. Autant utiliser la magie qui affluait à bon escient. Souriante, elle se concentra un maximum pendant quelques minutes avant de voir les bouts de verres se déplacer et se rendre d'eux même dans la poubelle. Dans un éclat de rire, elle se rendit dans la salle de bain et se doucha, s'habilla, et se maquilla grâce au dernier miroir survivant. Sans prendre la peine de manger quelque chose, elle éteignit les lumières et sortit de sa chambre.

    C'est sans but qu'elle marcha dans les couloirs de Rock Magik, et atterrit devant les studios. Elle prit une clé qui trainait dans son sa et ouvrit la porte. Elle alluma les lumières et glissa sur le tabouret qui régnait derrière un magnifique piano à queue. Elle fit glisser ses doigts sur les touches blanches de l'instrument perdues dans le souvenir d'un peu plus tôt dans la journée. Ainsi, la magie se domptait avec juste un peu de volonté...

    Inspirant un grand coup, Leanne repensa à la chanson qu'elle préférait jouer. Les notes d'une de ses compositions personnelles vinrent s'inscrire dans sa tête. La blonde regarda fixement le piano et se concentra un maximum. Il fallait juste un peu de volonté. Un peu de volonté. Doucement, quelques touches s'enfoncèrent, comme hésitantes, laissant place à un début de mélodie. Redoublant d'effort, la jeune plissa légèrement les yeux et sourit à l'entente de ce début de musique. Et puis petit à petit, de plus en plus facilement, les pensées de l'ado dansèrent sur le piano reproduisant sans aucune faute, sans aucune hésitation sa composition.

    Au bout de quelques minutes, Leanne entendit un bruit qui venait de dehors et leva la tête, abandonnant ses pensées dans un bruit sourd.
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Emy Fenster
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MessageSujet: Re: Juste un peu de concentration #Privé - Emy#   Juste un peu de concentration  #Privé - Emy# EmptyVen 4 Juil - 2:28

    On ne peut pas rattraper les erreurs du passé. Car l’avenir y est irrémédiablement lié. On peut regretter certaine chose, en souhaitant un retour en arrière. La nostalgie emplit alors notre cœur, sans que la réalité ne nous accorde cette permission si ardemment désiré de réparer des scènes n’ayant jamais dût exister. Vestige sans importance, sordidité d’un univers qui se déchire par leurs erreurs en continuité. Méandres invisibles qui marquent à jamais l’esprit, comme un vil rappel à l’inévitable. La chair n’oublie pas, elle ne fait qu’effacer les marques pour que d’autres y laissent leurs empreintes. Mais à chaque mot, geste et parole, elle s’élance furieusement, à la manière d’un chien qui retrouve son maître, pour rejoindre cette personne lui ayant fait connaître l’ivresse du plaisir. Le corps est une sottise, un obstacle à la liberté de l’âme. Il alourdit nos sens et nos réflexions, nous poussent aux pires bêtises pour son simple assouvissement. Dans une telle situation, le sophisme n’est-il pas de satisfaire les frasques de la bidoche ?

    Oubli mon visage et la douceur de ma peau. Désormais, tu n’es qu’un numéro sur ma liste. Les poupées ne pleurent pas. Elles ne font qu’obéir aux pulsions dictées par leurs natures. Leurs visages sont en permanence souriant, pauvre pastiche de ce que reflète un cœur éreinté. Larme de cire, sel d’un océan germant dans un regard de flamme. Elle n’a pas cessé d’exister, celle qui a voulu mettre un terme à son existence. Pour se faire vivante , il était nécessaire de se priver des émotions qui l’étreignait. Délaisser les valeurs qui présidaient ses réflexions, aller plus loin dans le cauchemars qui avait transformé ce monde pathétique. Si même l’eau ne voulait pas d’elle, c’est qu’essorer cet organe pulpeux de tous sentiments étaient devenus une coercition. La souffrance ? Une vague réminiscence qui était rapidement étouffé par une sensation la propulsant là où le passé n’était qu’un mythe, une légende ayant passé l’âge des catacombes.

    Avec tergiversation, la brune saisit un chemisier sur sa commode, l’enfilant sans se soucier du gémissement à proximité, signe que sa victime de la nuit précédente était maintenant réveillée. Qu’il retrouve le pays des rêves, cet amant de base qualité. L’ignoblerie est peut-être un défaut, mais la bêtise en est un autre. Retourne avec ta petite-amie, beau blond aux yeux d’aciers. La satisfaction de deux peaux qui se frottent ne suffit pas à celle que je suis devenue. Elle était délicieusement éveillée, celle qui n’hésitait maintenant plus à briser les réputations de ces coureurs de jupons. Chasseresse de ces vils personnages, restauratrice de la vérité au sein des couples. En était-elle venue à omettre de respecter son corps, ce soleil qui jadis, répugnait à ne pas aimer l’homme qui ne se contentait pas d’un baiser ? Oui, ce point avait été atteint. Mais pour être honnête, elle était descendue encore plus bas. Bien plus bas.

    Un soupir de lassitude, une micro-jupe blanche qu’on serre d’une ceinture. Emy Fenster, car c’était bien elle, savait pertinemment que lorsqu’elle passerait cette porte, la convoitise des hommes lui laisserait une sélection bien vaste pour sa prochaine cible. Brasier ardent qui consumait son être, besoin vif de se faire apprécier. De ne pas déperrir à nouveau. L’affliction avait failli la tuer, désormais, elle s’en faisait une alliée. Un regard vers son bureau, où un flacon est posé Et la flemme de s’y rendre, par peur de voir sa vue se brouiller. Elle le fixa, contrôlant le soudain tremblement de ses mains. Manque. Anesthésier la douleur qui veut venir l’envahir à nouveau. Le contenant transparent vînt prendre par lui-même place en face d’elle, obéissant à la magie contrôlée, partiellement, par le jolie dragueuse. Elle s’en empara avec brutalité, faisant aussitôt glisser une dizaine de petits boutons orangés dans sa bouche. Sur prescription seulement. Etonnant ce qu’un garçon peut faire, devant la vue de deux guiboles blanches comme le lait. Leurs désirs les perdront. Valium. Un calme qui envahit aussitôt la tigresse qui bondit en elle, l’obligeant à respirer plus doucement. Une phrase, une main qui se pose sur son dos. Connard. Victime de la persécutrice qu’elle était, ayant calmé ses ardeurs et ses craintes. Ce manège durait depuis maintenant une semaine. Chaque soir, la crainte revenait. Horrible, saisissante. Parfois, les minuscules comprimés l’abandonnaient, la laissant seule en prise avec cette peur. Un monstre qui griffe, la déchire de l’intérieur. Fuir, oublier, haïr. Lorsque cette émotion l’avait étreint pour la première fois, elle avait empoigné les cachets miracles. Mais la créature avait continué à mugir, la souffrance se faisant imminente. Elle avait cogné à la première chambre à sa disponibilité, avait regardé le mec avec dédain. Oublier le supplice dans l’étreinte, perdre la crainte de l’abandon dans les bras de celui qui restera près d’elle avant qu’elle ne parte de sa propre volonté, le matin. Chaque fois, le même creux dans le ventre. Le vide, encore plus grand. Et la prise de conscience de ses actes, la peur de recommencer. Y échapper. Ne plus penser à ce qu’elle venait de faire. Les valiums ne suffisaient qu’à calmer la première crise. La seconde l’étreignait déjà, compressant son pauvre corps, sa chair et son sang .
    Elle empoigna son sac à main, jeta un coup d’œil de dédain au mec affalé sur son lit. Composa le numéro de portable de la blonde de ce type. Lui intima de vérifier dans la chambre 214. Les mecs, tous pareils. Des salauds, sans fidélité.

    La première bouffée est une félicité, les autres sont un luxe qui emporte l’esprit là où les regrets ne sont qu’une stupidité pour les bambins. Foutue société à la con qui l’obligeait à s’évader, plûtot que de supporter la journée qui se montrait à l’horizon. Leanne, April, Tom et les autres. Tous ces idiots n’avaient plus d’importance alors que Emy, accoté sur le mur de l’établissement, tirait avec désinvolture sur son joint. Elle avait dépérit rapidement, la dragueuse. Mais tout le monde s’en foutait, elle la première. À quoi bon s’occuper des autres ? Elle était bien, à faire perdurer un bonheur qui était un passager. Un coup d’œil à sa montre, la clope qui s’écrase sous son talon. Et ses pas qui l’entraînent maintenant vers le studio, seul lieu qui comble encore ses attentes. Tous les autres l’avaient déçu. Oui, même les endroits la décevaient. Car ils étaient bourrés en permanence de gens qui s’auto-proclamaient ses amis. Erreur, mes vieux. Ses seuls copains, désormais, c’était les Valiums, les mecs de nuit, et ses joints. Eux au moins, ne la décevrait jamais. Car c’était de leurs fautes, à ces idiots ! Leanne n’avait qu’à ne pas l’abandonner alors qu’elle se disait être son amie. Elle avait embrassé le gars qu’elle aimait et alors ? Des tas de filles le faisaient bien, pas de quoi en faire un drame ! Lâche, faux-jeton, hypocrite. La blonde avait maintenant de nombreux qualificatifs…En parlant du loup…Une musique qui se fait entendre, alors qu’elle sort sa clé. Déjà quelqu’un ? Tant pis, elle le ferait bien déguerpir. La jeune fille ouvrit la porte, écarquilla légèrement ses yeux déjà dilatés. Tiens, la gazelle sournoise. Et bien, elle allait pouvoir s’amuser. De toute façon, elle était meilleure qu’elle. Supérieure, même. Surpuissante ! La dragueuse, assise au piano, n’était qu’une servante qui devrait un jour ou l’autre s’incliner à ses pieds pour demander le pardon, s’excusant d’avoir été une aussi piètre camarade…Et elle, en bonne souveraine juste équitable, en souvenir de ces belles années, la jetterait aux faunes plutôt que de la condamner aux supplices des flammes et…Stop. Elle délirait légèrement là. Pourtant, ce fût en dandinant son postérieur de mannequin qu’elle s’approcha de la jeune fille, le jaugeant d’un regard féroce.


    - La prochaine fois que tu compte jouer d’un instrument, préviens-moi, je m’apporterai des bouchons.

    Un regard circulaire à la porte, un regret. De ne pas pouvoir s’allumer une seconde clope dans le studio. Quoique… Avant tout, se débarrasser de cette peste. Le jeu serait plus amusant à un autre moment de la journée.


    - Dégage maintenant, tu me donnes envie de vomir.

    Ce qui était vrai. Mais Leanne n’y était sûrement pour rien.
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Leanne Brown
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MessageSujet: Re: Juste un peu de concentration #Privé - Emy#   Juste un peu de concentration  #Privé - Emy# EmptySam 5 Juil - 15:17

    Levant la tête de son piano, Leanne vit la silhouette d'Emy approcher. Tiens donc, les retrouvailles. Hochant la tête avec un rire nerveux, elle lui adressa un sourire impeccable. Elles allaient s'expliquer, oui, il était temps. Il fallait bien que ça arrive un jour. Ce soir là, au pub, la brune avait fait partie des -nombreuses- choses désastreuses de l'anniversaire de l'autre dragueuse. En effet, elle connaissait les sentiments de Leanne et ce qu'elle avait fait était impardonnable. Elle n'aurait pas du sauter sur Tom, avant ça, les deux ados étaient meilleures amies. Certes, ce n'était pas une très forte amitié, mais elle Emy était la seule qui comptait un peu aux yeux de la blonde. C'était la seule qui connaissait certains détails sur son enfance, c'était la seule qui savait ses faiblesses. Et il fallait que cette histoire se brise pour un garçon. Ok, ce n'était pas un garçon comme les autres, c'était le premier qui faisait vraiment quelque chose à Leanne. Elle ressentait pour lui autre chose que du désir ou de l'envie. Et ça, Emy le savait, et ça ne l'a pas empêchée de l'embrasser. Elle était peut-être saoule, mais aux yeux de la blonde ça ne changeait rien, elle lui en voulait.

    Leanne bouillonna quand elle entendit les paroles de l'autre. Elle attendit qu'elle finisse de parler avant d'enfoncer son regard dans les yeux d'Emy, elle fut déstabilisée par cette image. La brune avait d'énormes cernes, elle semblait fatiguée, lasse et .. droguée. Non ce n'était pas possible, elle n'avait jamais fumé.
    Reprenant ses esprits, la blonde ouvrit la bouche un léger sourire accroché aux lèvres.


    - Emy, écoute-moi bien je t'emmerde. Je ne t'ai jamais demandé de venir ici, tu peux dégager quand tu veux je ne te retiens pas, même si des explications s'imposent à présent. Emy, ma pauvre petite Emy, tu n'as aucune raison de m'en vouloir, ta colère est pitoyable. C'est moi qui devrait être énervée en ce moment.

    D
    errière ces quelques mots, elle rigola tout doucement et replongea dans ses pensées. L'autre avait exécuté une véritable descente aux enfers. De jour en jour, elle s'était abaissée minablement, elle qui préservait son corps, se limitant aux baisers, c'était devenue une véritable femme à coucher.
    Leanne se leva de son tabouret et fit le tour du piano pour se poser sur le bord de celui-ci. Elle sourit à nouveau.


    - Alors ma belle, à ce qu'il parait tu deviens une véritable fille facile. Ça ne te ressemble pas. C'est moi qui te manque tellement ?

    L
    achant un rire hostile, elle retrouvât directement son sérieux en croisant le regard de la brune. Elle tapota doucement avec ses ongles sur le piano. C'était l'heure des règlements de compte.

    - Tu sais Emy, ce que tu as fait est complètement dégoutant. Je t'aimais bien. J'ai du me tromper sur ton compte, il n'y a que les salopes pour faire ça et rejeter la faute sur l'autre après. Honnêtement, je ne t'ai rien fait de mal. Rien.
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MessageSujet: Re: Juste un peu de concentration #Privé - Emy#   Juste un peu de concentration  #Privé - Emy# EmptySam 5 Juil - 16:59

    Une amitié. Non, un mensonge qui avait conduit la chanteuse à sa perdition. Les bases d’une profonde affection ne peuvent pas s’encrer sur des futilités ou des simples reminescences. Si la confiance n’est qu’un mythe, ce mot ne sera qu’illusion occasionnant un jour ou l’autre d’horrible imbroglio. Quelques lettres ne font pas d’un copain un véritable camarade. Car ceux à lesquels nous sommes véritablement attachés ne peuvent que nous décevoir. Douleur amer, jeu acide de tristesse où la colère n’est qu’une émotion parmi tant d’autres. L’affection nous tiens en laisse, nous obligeant à peiner pour ceux qui ont gâché le lien les unissant. Mais la rage restera un spectateur, ne jouant aucun rôle dans l’acte sordide qui aura lieu. Leanne n’avait été là que pour combler un vide et désormais, la triste réalité s’instaurait sous leurs yeux. Une partie d’elle-même aurait voulu courir vers la jeune fille, la serrer dans ses bras et implorer son pardon. Sans dignité. Mais cette Emy-là était morte lors de la noyade raté, avait échoué sur l’île de ceux qui restent marqués par des tonnes d’évènements. Délivrance, oh que la haine est protectrice! Elle indolorise l’esprit, empêche les remords de pénétrer dans un cœur qui ne demande qu’à être briser. Lassitude, torpeur sans sens, engourdissement du corps et de l’intelligence. Si la bêtise est un défaut, son antonyme sera celle qui l’a poussé dans le stupidité. Son sang était chargé de cette puissance négative, ses nerfs ne demandaient qu’à laisser courir des décharges d’influx nerveux pour faire violence à ce système. Rejeter l’inconnu qui embrouille depuis quelques temps les parcelles émotives de son être. Elle décidait, ils obéissaient. Le corps n’est qu’un objet, un transport à l’âme abandonnée. Une réponse, un sourire ironique. Petite blonde, tais-toi. Il serait bien dommage de briser tes ailes….Faut-il avoir des motifs pour détester son prochain, alors que les pires sévices sont commis au nom de l’animosité plutôt que de la justice? Se souciait-il du bon dialectique , ceux ne faisant preuve d’aucune moralité? Emy n’était coupable que d’une chose : avoir embrassé le futur copain d’une blondasse. Mais le dégoût qu’elle s’était soi-même inspiré à ce moment avait été si grand qu’elle avait failli mourir. Se protéger. Éviter de replonger, au sens littéral du terme. La meilleure solution n’est-elle pas d’oublier cet épisode marquant, trouver des accusations là où il n’y a que charité?

    -Des explications ? Que veux-tu savoir, ma jolie, sinon ce que tes yeux ont déjà vu et la déduction que tu en as toi-même tirée?Je n’ai rien d’autre à rajouter sur ce qui c’est passé.

    Bordel. Qu’elle se taise, celle qui ne connaissait que l’amour auprès de celui qu’elle appréciait. Elle ne savait pas, ne pouvait comprendre. La colère, la tristesse, la crainte, qu’en connaissait-elle sinon un vulgaire aperçut d’une ardente affliction? Ceux qui n’ont vécu que la félicité ne peuvent qu’accuser ceux qui luttent pour leurs survies. Pensait-elle réellement qu’Emy appréciait cette situation? Elle aurait voulu les gifler, ces connards qui partageaient son lit dans un embrassement fougueux de leurs chairs. Elle aurait voulu omettre leurs visages, oublier les mots chuchotés et le délire qui s’en suivait. La honte la rattrapait toujours, le matin venu. Et si elle fumait régulièrement, ce n’était pas pour trouver le plaisir si ardemment recherché mais pour effacer de ces souvenirs ces fameuses soirées enfiévrés. Certains diraient qu’elle était idiote d’agir ainsi. Qu’elle n’était pas obligé de passer par tant de sôtise pour arriver au repos de son esprit. Qu’il se la ferme également, ces inconnus dans le temps! Nul ne pouvait concevoir l’horreur de cette situation. La répulsion de son être était grande, mais la crainte l’était davantage, Et lorsque le soir, cette crainte malsaine la rattrapait, il n’y avait qu’une solution pour mettre fin au laïus interminable que répétait solennellement sa conscience. Être protégé, par un acte non-contrôlé, et par la même occasion, mettre un terme à la peur qui grondait furieusement dans son être. Ne plus revivre cette solitude qui l’avait consumée atrocement, le jour où elle avait déjanté. Elle vivrait. Même si pour cela, elle devait se faire à l’idée d’entacher sa réputation.

    -Il faut bien que quelqu’un prenne ta relève…Que fais-tu de tous ces beaux mecs avec qui tu couchais régulièrement? Les pauvres sont laissés à l’abandon depuis que tu es avec Tom…

    Qu’elle aille se faire foutre ( Hj : OoO….désolé! Xd) elle et ses remontrances. Emy Fenster n’écoutait que la voix de la crise qui s’annonçait, ne se souciant que de l’heure où elle surviendrait. Elle était indemne, pourquoi se plaignait-elle encore de son comportement? Blanche-neige, n’as-tu pas écopé de ce que tu voulais? La main du dragueur dans la-tienne, une meilleure amie en moins. Le tarif n’est-il pas faible, en comparaison des conséquences qui avaient marqués sa vie après ce malheureux accident? Un soupir, une envie folle de fumer un second joint. Ce n’était que Leanne, pas la peine d’en faire un drame. Le besoin se faisait trop crucial et la descente en enfer était déjà commencé…Elle plongea la main dans sa poche, en sortit l’objet tant désiré. L’alluma, le glissa dans sa bouche sans se soucier de la présence de cette fille qui avait osé se proclamer un jour sa copine. Une bouffée, une seconde. Surprise, Miss? De voir que la déchéance sommeille parfois dans l’être le plus sensitif aux malheurs des autres…

    -J’étais soûle, ma jolie.

    Un sourire, ironique, une provocation. Un paquet qui est tendu vers Leanne, une remarque qui fusse avec sarcasme :

    - Tu en veux peut-être une?
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